Les ressources

Thème 1.  Liberté et Sécurité sociale

La liberté constitue un droit fondamental pour tout citoyen. Pour que cette liberté puisse s’exercer pleinement, il est nécessaire d’avoir un modèle social solide qui nous protège contre les risques de la vie. C’est alors que la Sécurité sociale entre en jeu. Créée en 1945 avec « la volonté de libérer l’homme de l’incertitude du lendemain », elle est un véritable filet de sécurité pour chacun d’entre nous, en nous assurant que, quoi qu’il advienne, nous aurons accès aux soins, à des prestations sociales, …

La branche Autonomie, créée en 2020, en est une parfaite illustration : dès le départ, elle portait l’ambition de permettre aux personnes âgées dépendantes et en situation de handicap de vivre dans leur citoyenneté et avec les autres. Depuis toujours, la Sécurité sociale agit avec les femmes et évolue à leurs côtés. Elle participe à leur émancipation en garantissant la protection de leurs droits sociaux et en leur apportant un soutien humain et financier à chaque étape de leur vie. La Sécurité sociale, garante des droits économiques et sociaux essentiels des jeunes, accompagne ces derniers dans leur transition entre l’enfance et l’âge adulte, et entre l’école et le travail. Cependant, la France a choisi de construire un système de Sécurité sociale basé sur l’affiliation obligatoire. Ce principe peut toutefois être remis en cause par certains, au nom des libertés de choix individuel et d’entreprendre.

Cette liberté s’accompagne de droits et de devoirs qui forment ensemble le socle de la citoyenneté sociale. Pour préserver ce système collectif, auquel nous sommes tous attachés, il est primordial que chacun y adhère démocratiquement et que la confiance des usagers envers les institutions de l’Etat soit renforcée.

Thème 2.  Égalité et Sécurité sociale

L’égalité constitue l’un des principes fondamentaux de la République Française. Cela signifie que chaque individu doit pouvoir accéder à la santé, à l’éducation, à l’emploi, et à une vie digne sans discrimination. La Sécurité sociale est un système basé sur la solidarité nationale qui ne laisse personne de côté. Elle est universelle ! En garantissant que chacun ait accès aux mêmes protections et opportunités, nous construisons une société plus juste et solidaire.

« Chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ». En nous protégeant, et en protégeant les autres, en particulier les plus vulnérables d’entre nous, la Sécurité sociale, et la redistribution qu’elle exerce, réduit les inégalités sociales. Elle lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale et permet ainsi à chacun de vivre dignement. Ce système suscite par ailleurs une réflexion sur l’égalité intergénérationnelle. Notre système de retraite « par répartition » appelle par exemple à un renouvellement sur du très long-terme, sans pour autant être garanti. On peut également se demander quelles sont les générations qui contribuent le plus et celles qui reçoivent le plus ? Par ailleurs, notre système de Sécurité sociale est confronté à de nombreux défis : le vieillissement de la population, jumelé à l’émergence des maladies chroniques, fragilise l’équilibre économique du système dans son entièreté. Une dette sociale française, à l’instar de la dette écologique, doit-elle être transmise aux générations futures qui n’en sont pas responsables et ainsi rajouter des charges additionnelles à celles existantes ?

Enfin, la Sécurité sociale est garante du critère d’égalité entre les usagers des différents services qu’elle fournit. Les assurés sociaux ont-ils réellement tous la même égalité d’accès aux droits ou aux soins ? Par exemple, une égalité des droits d’accès aux différents services de proximité en lien avec la Sécurité sociale parait essentielle. Cela passerait par un renforcement de l’offre sur tout le territoire national, par le biais d’une attractivité accrue des métiers du secteur sanitaire et social (grand âge, petite enfance, …). Pour les entreprises, la Sécurité sociale garantit-elle l’égalité de concurrence en luttant activement contre les fraudes sociales ? Des leviers d’actions paraissent nécessaires pour renforcer la confiance des citoyens vis-à-vis du système de Sécurité sociale.

Thème 3.  Fraternité et Sécurité sociale

La fraternité renvoie à la solidarité, via notamment les nombreuses prestations sociales versées par la Sécurité sociale, et au vivre ensemble, à travers les valeurs de tolérance et de respect de l’autre qu’elle promeut. La Sécurité sociale est basée sur le modèle de solidarité nationale. Cette solidarité peut s’exercer entre générations (actifs et retraités), entre les bien portants et les malades ainsi qu’entre les familles et ménages sans enfants. Elle peut également s’exercer entre les personnes à hauts et bas revenus. En plus d’une logique assurantielle (contributive), la Sécurité sociale suit une logique assistancielle (non-contributive), à travers l’aide sociale qu’elle rend.

Chacun dispose de droits et de devoirs : nous cotisons afin d’aider à financer les soins de santé, les allocations familiales, les pensions de retraite … pour tous, et notamment les plus vulnérables d’entre nous. La lutte contre l’isolement représente un enjeu crucial pour nos aînés et pour les personnes handicapées, et les jeunes générations peuvent, par leurs actions solidaires et citoyennes, avoir un rôle prédominant dans ce combat. La société se doit de donner à tous les citoyens des moyens d’existence. Lors de la crise sanitaire liée à la Covid 19, par exemple, la Sécurité sociale s’est montrée protectrice et solidaire envers les assurés sociaux et les entreprises. Grâce à la Sécurité sociale, les citoyens forment ensemble une « chaîne » les liant tous autour d’un même pacte social. La fraternité implique de prendre soin les uns des autres, de s’entraider, de partager et de s’assurer que personne ne soit laissé de côté. Ce système universel et solidaire demeure toutefois complexe et sa non-compréhension pourrait conduire à un risque d’éloignement pour de nombreux citoyens.

En incarnant la fraternité, la Sécurité sociale permet de renforcer la cohésion sociale et ambitionne de créer une société unie. Cependant, la société évolue au fil des générations et le rapport de l’individu au collectif se retrouve questionné. Cette évolution se traduit par exemple à travers l’émergence du numérique et la place prépondérante qu’il prend aujourd’hui dans les rapports institutions-usagers. On peut alors légitimement se demander si le numérique est l’ennemi de la fraternité.