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Petits boulots chez les particuliers : quel(s) statut(s) pour être bien protégé et bénéficier de tous ses droits ?

Tu es jeune et tu veux intervenir chez des particuliers pour gagner un peu d’argent ? Il existe plusieurs statuts qui te permettent d’être bien protégés et d’acquérir des droits, notamment pour la retraite. Sécu-Jeunes te présente les statuts qui s’offrent à toi !

Je suis salarié du particulier employeur

En tant que salarié d’un particulier employeur, tu peux effectuer des petits travaux chez des personnes privées comme du bricolage, du jardinage, du ménage… Ce statut te permettra de bénéficier, en plus du remboursement de tes soins de santé auquel tu as le droit en tant qu’assuré :

  • D’une couverture complète en cas de maternité,
  • D’une prise en charge en cas d’invalidité ou de décès,
  • D’indemnités journalières en cas d’arrêt de travail pour maladie,
  • D’une prise en charge en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle,
  • De la prime d’activité de la part de la Caf ou de la MSA, si tu en remplis les conditions.

Ce statut te permet également d’acquérir des droits pour la retraite de base de la Sécurité sociale mais également pour la retraite complémentaire à travers un régime géré par Ircem Prévoyance.

Être salarié du particulier employeur, c’est ainsi acquérir dès à présent des droits à la retraite à travers la validation de trimestres. En travaillant de manière déclarée, tu contribues également à l’équilibre général du système de social grâce à tes cotisations et contributions.

A la fin de ton contrat, tu pourras également bénéficier de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) si tu en remplis les conditions.

Le sais-tu ?

Ton employeur bénéficie de réductions fiscales et de services qui facilitent ta déclaration, celle de tes rémunérations ainsi que le calcul de tes cotisations et contributions. Le portail net-particulier.fr et le chèque emploi service universel (CESU) rendent plus facile ces démarches pour les particuliers qui souhaitent embaucher à domicile.

Je suis auto-entrepreneur

L’auto-entreprise est une entreprise individuelle avec des démarches de création et de gestion facilitées avec notamment une fiscalité allégée. Pour bénéficier du régime de la micro-entreprise, ton chiffre d’affaire (CA) annuel ne doit pas dépasser 72 600 € pour la prestation de services.

Cette forme d’entreprise te permet également de bénéficier d’une protection sociale. Tu bénéficies en effet :

  • d’indemnités journalières en cas d’arrêt de travail pour maladie si tu es affilié auprès de la Cpam depuis au minimum 1 an
  • Une couverture en cas d’invalidité ou de décès
  • La possibilité de bénéficier de la prime d’activité de la part de la Caf ou de la MSA, si tu en remplis les conditions.

Attention, en tant qu’auto-entrepreneur, tu n’es pas couvert en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle. Comme tous les travailleurs indépendants, tu peux toutefois t’assurer auprès d’un organisme privé (mutuelle…) ou t’assurer volontairement pour ce risque auprès de la Cpam.

Concernant la retraite, tu peux valider des trimestres sous conditions de chiffre d’affaires et c’est donc celui-ci qui déterminera tes droits à pension de retraite. Le montant de chiffre d’affaires à réaliser pour valider un trimestre de retraite dépend de ton activité.

Pour bénéficier de prestations de l’assurance chômage (France Travail) en cas de cessation d’activité, il te faudra remplir un certain nombre de conditions :

  • Avoir exercé une activité non-salariée pendant au moins 2 ans,
  • Avoir cessé son activité à cause d’une liquidation ou d’un redressement judiciaire,
  • Rechercher activement un emploi,
  • Ton activité doit avoir généré au moins 10 000 € de revenus sur les 2 ans qui ont précédé sa cessation,
  • Disposer de ressources mensuelles inférieures au RSA.

Pour plus d’informations sur le statut d’auto-entrepreneur, rendez-vous sur le portail dédié autoentrepreneur.urssaf.fr

Il existe également d’autres formes d’entreprises pour réaliser des petits boulots en indépendant.

Les risques du travail au noir

Lorsque tu travailles au noir, rien n’informe les organismes de Sécurité sociale de ton activité. Par conséquent, tu n’ouvres à aucun droit en matière de retraite, d’invalidité ou de chômage. Tu ne pourras pas non plus bénéficier d’indemnités journalières en cas d’arrêt de travail. De plus, en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle, tu éprouveras des difficultés à faire valoir tes droits.

Travailler au noir c’est donc être perdant en matière d’ouverture de droits à la Sécurité sociale et auprès d’autres organismes de la protection sociale comme France Travail.

Pour en savoir plus sur les risques du travail au noir, rendez-vous ici sur l’article dédié du site Sécu-jeunes !