Un « jeune aidant », qu’est-ce que c’est ?
On appelle « jeune aidant », un enfant ou un adolescent âgé de moins de 18 ans qui apporte une aide significative et régulière à un membre de sa famille ou de son foyer. Entre 18 et 25 ans, on parle de « jeune adulte aidant ». Le proche aidé peut être atteint d’une maladie physique, mentale ou être en situation de handicap.
Ils aident soit la personne aidée comme aidant, soit l’aidant principal comme co-aidant avec plusieurs types d’assistance :
- Une aide quotidienne : soutien moral, tenir compagnie, les courses, le ménage, aides au déplacement …
- Une aide aux soins : assistance d’ordre médical, aller à la pharmacie, toilette …
- Une aide monétaire : soutien financier …
Pour en savoir plus sur les aides et le soutien dont tu peux bénéficier selon ta situation, tu peux te rendre sur le site Jeda (Jeunes AiDants Ensemble).
On estime le nombre de jeunes aidants en France à 700 000 !
Je travaille et je suis proche aidant, ai-je le droit à une aide financière ?
Afin de compenser la baisse de revenus d’une personne qui arrête de travailler ou réduit son activité pour s’occuper d’un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie, une allocation a été mise en place en 2020 : l’Allocation journalière du proche aidant (AJPA).
Quelles conditions dois-je remplir pour en bénéficier ?
L’aidant comme l’aidé doivent répondre à certaines conditions d’éligibilité :
- Pour l’aidant, l’AJPA est ouverte à tous les aidants salariés ayant obtenu un congé proche aidant de leur employeur. Il est aussi possible d’en bénéficier pour les chômeurs indemnisés, les travailleurs indépendants ou les personnes en formation professionnelle rémunérée. Toutefois, elle ne peut pas être accordée aux personnes sans activité professionnelle (ex : les personnes sans indemnités de Pôle Emploi).
- La personne aidée doit, quant à elle, avoir un taux d’incapacité égal ou supérieur à 80 % et être une personne diagnostiquée GIR I à IV.
A noter : un lien familial entre l’aidant et l’aidé n’est pas obligatoire, mais ils doivent tout-de-même avoir un lien « étroit ».
Pour quelle durée et quel montant ?
L’AJPA est ouverte pour 66 jours ou 132 demi-journées tout au long d’une carrière professionnelle. Au 1er janvier 2024, le montant de l’AJPA est de 64,54 € par journée et 32,27 € par demi-journée.
Cette allocation est soumise à l’impôt car elle n’est pas considérée comme une prestation sociale.
Où puis-je faire ma demande d’AJPA ?
Tu peux faire ta demande directement sur caf.fr ou msa.fr, selon ton régime de rattachement.
Qui a le droit au congé de solidarité familiale pour aider un proche en fin de vie ?
Tout salarié peut en bénéficier afin d’assister un proche souffrant d’une pathologie impactant le pronostic vital ou qui est en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable. Les travailleurs indépendants, qui se trouvent dans la même situation et qui sont contraints d’arrêter leur activité, ainsi que les demandeurs d’emploi, pourront également prendre ce congé et ainsi percevoir l’allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (AJAP). Depuis le 1er avril 2024, son montant brut journalier est de 63,34 €.
Pour quelle durée ce congé est-il applicable ?
Le congé de solidarité familiale est accordé pour une durée de 3 mois et est renouvelable une seule fois, ce qui porte sa durée maximale à 6 mois. Pense bien à informer ton employeur de la date prévue de ton retour au moins trois jours avant.
Comment m’y prendre pour en faire la demande ?
Tu devras prévenir ton employeur, et cela au moins 15 jours avant le début de ton congé. Un certificat médical, établi par le médecin de la personne que tu souhaites assister, sera également nécessaire. Pour en savoir plus sur les démarches rends-toi sur ameli.fr.
Quelle sera ma protection sociale durant le congé ?
Durant toute la durée de ton congé de solidarité familiale et à la fin de ce congé, tu bénéficieras du maintien de tes droits concernant :
- le remboursement des soins en cas de maladie et de maternité
- le versement d’indemnités journalières en cas d’arrêt de travail pour maladie, de congé maternité ou paternité, et des prestations des assurances invalidité et décès.